Devant une foule d’environ 400 personnes, Pierre Karl Péladeau a confirmé dimanche qu’il se lance dans la course à la direction du Parti québécois, dans la salle de l’École secondaire des Studios, au parc industriel de Saint-Jérôme.
L’ancien premier ministre du Québec Bernard Landry a dit préférer «celui qui lève le poing que ceux qui baissent les bras, quand il est question d’indépendance nationale» pour préparer la foule à l’entrée en scène du député de Saint-Jérôme.
Sont ensuite montées sur scène quatre femmes, dont la metteure en scène Denise Filiatrault, qui a dit être surprise que ce soit M. Péladeau, qu’elle a connu jeune homme, qui prétendrait un jour diriger le Parti québécois, elle qui a assisté aux débuts de cette organisation politique dans les années 1970.
Français, prospère et juste
«Je crois qu’il est possible de faire du Québec un pays français, prospère et juste», a dit M. Péladeau lors de son discours.
Il a parlé de Philippe Couillard, qui serait potentiellement «le pire premier ministre de l’histoire», faisant allusion aux coupures récentes du gouvernement libéral et à l’appui que ce dernier porte à l’oléoduc de TransCanada.
Le député de Saint-Jérôme a ajouté qu’une gestion rigoureuse n’était pas nécessairement une gestion sans ambition, que l’électrification des transports n’était pas une utopie, mais bien un projet de société. «Le Québec est privilégié. Ses intérêts économiques croisent ses intérêts écologiques», a-t-il ajouté.
«Il est insensé qu’il n’existe pas de politique industrielle québécoise. Je m’efforcerai de faire renouer le Québec avec l’esprit d’initiative inspiré par Pierre Péladeau, Jean Coutu, Serge Godin et Alain Bouchard, a dit M. Péladeau. Leur exemple en fait des mentors à la réussite.»
Il a ensuite parlé de la culture du Québec qu’il ne veut pas voir devenir «une culture de traduction». Il ferait de l’éducation une priorité nationale, dans une volonté de faire rayonner la culture des gens d’ici, à la suite d’Émile Nelligan, Gaston Miron, Gilles Vigneault, Ariane Moffatt, Louis-Jean Cormier, Marie Laberge et Dany Laferrière.
Il voudrait d’un pays prospère qui permettrait des millions de réussites individuelles et, à ceux qui n’en ont pas eu la chance, il croit que «nous ne devrons jamais les abandonner».
Pierre Karl Péladeau a terminé son discours ainsi: «Ce n’est pas un homme ni une femme qui fera du Québec un pays. C’est le peuple québécois qui se dira: «Oui!» Oui à lui-même. Notre rôle est de l’amener à reprendre confiance en lui et réussir le pays.»
La version intégrale du discours de M. Péladeau est disponible sur le site de sa candidature: pkp2015.quebec