C’était jour de grève pour plusieurs employés du secteur public, en ce 26 octobre 2015 à Saint-Jérôme.
Le début d’une grève tournante qui couvrira tout le Québec, organisée par le Front commun 2015. En tout, ce sont 11 301 membres qui faisaient la grève dans les Laurentides.
Trois des quatre coins de la rue Bélanger et de la route 117 étaient occupés par les enseignants de la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord et le personnel technique, les concierges et les professionnels, soit les orthopédagogues et les techniciens en éducation spécialisée.
L’autre coin regroupait les employés de la santé, qu’on trouve dans les CLSC et autres bureaux du 1000 rue Labelle, les bureaux du Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides, un CISSS qu’on appelait il y a peu de temps un CSSS.
Toutes ces personnes étaient sur les trottoirs pour souligner l’immobilisme des négociations de leurs conventions collectives, qui sont nombreuses, mais qui ont pour point commun d’être toutes négociées par le même employeur, le gouvernement du Québec.
Foule à tous les coins de rue
Christian Aubin, président du Syndicat de l’enseignement de la Rivière-du-Nord, était bien heureux de la mobilisation: «Un rassemblement aussi important à Saint-Jérôme en plus de 20 ans de métier, je n’avais jamais vécu ça!»
Il y avait toutes sortes de héros et d’héroïnes
Pas payés
Christian Déry tenait à rappeler que les profs n’étaient pas payés lors de cette journée de grève. «J’aimerais beaucoup que les impôts que je paie aillent aux services aux élèves, pas nécessairement en salaires de profs. Les services réduisent sans cesse et pourtant on veut des jeunes scolarisés, qui auront de bons emplois plus tard.»

Les employés de la santé aussi
Les employés de la santé étant soumis aux règles des services essentiels, ils disposaient de 42 minutes chacun pour venir appuyer leurs collègues des écoles.
«Le ministre dit qu’il coupe pour le bénéfice des futures générations, mais il ne considère pas les profs comme des services essentiels. Ça nous fait croire qu’il parle des deux côtés de la bouche», dit Richard Delisle, président de la section locale de STEPSQ-FP-CSN.
Dans la dernière année, un des seuls changements dont il peut témoigner, c’est que certains de ses membres ont déménagé de bureau aux Galeries des Laurentides pour mieux revenir au 1000 rue Labelle, quelques mois plus tard. «Ça ressemble à de l’improvisation», dit-il.
Devant le CHSLD Villa Soleil, on avait aussi sorti les pancartes et on piquetait 42 minutes à la fois, comme on le faisait aussi à l’hôpital, entre autres lieux.
Sans oublier le Cégep
On faisait aussi le piquet au cégep, assez tôt en matinée.
Un peu plus tard, il y avait plus de gens et plus de pancartes devant l’entrée du cégep.
Quelques heures plus tard…
Peu après 16h, les profs étaient partis, mais les employés des CLSC affiliés à la CSN étaient toujours là, sur leur coin, à faire leur part de grève, 42 minutes à la fois.