Il y a un projet à Saint-Jérôme pour créer des jardins publics dont on partagerait gratuitement les récoltes.
Il se profile à partir de l’exemple de la ville de Todmorden en Angleterre, où une large part des espaces verts de la ville sont des jardins. Légumes, herbes, noix, épices, fruits, il en pousse partout. Et c’est gratuit, à partager avec quiconque veut s’en prendre.
Imaginez à Saint-Jérôme des tomates, des noix, des patates, des épices, des carottes, des fraises, des pommes, etc.
Sur des terrains vagues, dans les parcs publics, sur les pelouses de certains citoyens, dans des plates-bandes, le long des pistes cyclables, même au cimetière!
C’est ce qui s’est passé à Todmorden. Il y a quand même des fleurs. Et la ville n’est pas seulement un jardin.
La Coop d’alimentation projette un jardin communautaire
Quelques membres de la Coop d’alimentation de la Rivière du Nord ont réussi à réunir une vingtaine de personnes le 31 janvier pour en discuter, à partir d’un extrait du film Demain, qui décrit l’initiative. Il n’est pas clair encore si la coop démarrera son propre projet distinct ou si elle cherchera à se joindre à des projets existants déjà en place.
Les organisateurs de la rencontre, Manon Lefebvre, Johanne Cadotte et Roger Tranchemontagne, avaient aussi invité le conseiller municipal Mario Fauteux, responsable de la Commission sur l’environnement de Saint-Jérôme. Était aussi présent Pablo Saindon, responsable d’un projet Incroyables Comestibles déjà en place à Saint-Jérôme. S’y trouvait aussi Pauline Filiatrault, très impliquée dans des projets similaires avec le Bourg Saint-Antoine et la cité des 3R.
Enfin, il existe aussi un autre organisme local, Les Serres de Clara, qui a lancé il y a plusieurs années un vaste jardin collectif.
Il n’en tient qu’à vous, si vous avez le goût de participer, vous pouvez en savoir plus en consultant les pages des Serres de Clara, la page Facebook des Jardins de familles, ou les responsables du Projet de la Coop d’Alimentation.
Invitation à tous les intéressés
Les personnes présentes ont choisi de pousser l’expérience plus loin pour éventuellement créer un groupe local en bonne et due forme qui, vraisemblablement, pourrait être parrainé par la coopérative d’alimentation.
Les personnes intéressées par le projet de jardin collectif sont invitées à communiquer par courriel avec Johanne Cadotte. Une seconde rencontre aura lieu prochainement. Pour ceux qui veulent joindre les Incroyables comestibles à Saint-Jérôme, communiquer avec Pablo Saindon par courriel.
Poser un premier geste
Face aux changements de climat, à la surindustrialisation, de nombreux citoyens sont inquiets, mais se sentent impuissants. Le mouvement des Incroyables comestibles leur donne une opportunité de poser des petits gestes qui vont dans la bonne direction.
L’alimentation est un point de départ intéressant parce que c’est rassembleur. Tout le monde doit manger pour se nourrir. Tout le monde mange des fruits et légumes et gagnerait à en manger davantage. Tout le monde réalise qu’il est préférable de manger des fruits et légumes cultivés localement plutôt que de nourrir la chaîne énergivore des aliments transportés et transformés.
Partout où il s’installe, le mouvement des incroyables comestibles mise sur le regroupement de personnes qui croient en ces valeurs. On trouve déjà au Québec des groupes bien organisés, comme le montre ce documentaire raconté par Michel Beauchamp, qui avait beaucoup fait parler de son potager de façade en 2012, à Drummondville.