Paul Piché et ses musiciens ont livré la marchandise, la météo, quant à elle… un peu moins.
Malgré une journée pluvieuse, la soirée du 23 juin a offert quelques moments de répit et de bruine qui ont permis aux spectateurs d’assister au spectacle de la Fête nationale au parc Jacques-Locas et dans le stationnement de l’École polyvalente Saint-Jérôme.
La foule était à tout le moins clairsemée, sur le site. Le lendemain, l’estimation du Service de police de la Ville de Saint-Jérôme atteignait 6500 personnes, ce qui doit inclure les gens qui ont observé le feu d’artifice à distance. Les plus enthousiastes, drapés du fleurdelisé et équipés pour combattre la température fraîche et humide, n’ont fait aucune distinction entre les conditions détrempées et une chaude et douce soirée d’été. A près deux ans d’abstinence de grandes fêtes, disait une spectatrice : « Il tombera ce qu’il voudra, je vais fêter!»
Au niveau de la sécurité, le porte-parole du SPVSJ, Robin Pouliot, a indiqué qu’aucune arrestation n’avait eu lieu ce soir-là. Tout au plus deux expulsions du site et cinq constats d’infraction pour des règlements muncipaux. «La soirée s’est bien déroulée. Nous désirons souligner et surtout remercier la population pour leur belle participation à l’activité, leur civisme et leur remarquable courtoisie envers nos policiers », a fait savoir M. Pouliot.


Fidèle à lui-même, Paul Piché a swingué, bercé et inspiré, appuyé par un band qui comptait, entre autres, sur l’indestructible bassiste Mario Légaré et le guitariste Rick Haworth. « Je me sens chez nous icitte », a-t-il glissé en introduction, rappelant que son père et son grand-père avaient des racines à Saint-Jérôme. Toujours engagé lui-même, notamment dans la cause de l’indépendance du Québec, il a incité les spectateurs à continuer de défendre fièrement le Québec et les causes qui leur tiennent à coeur. Rappelant que les Québécois ont une tradition de revendiquer publiquement, il a entre autres glissé « va falloir qu’on s’habitue à descendre dans la rue, parce que jusqu’ici, ça a l’air qu’ils ne nous écoutent pas! »




Le feu d’artifice, devenu une affaire qu’il est chic de passer en revue un peu comme un critique culinaire analyse les éléments d’un repas, ne sera pas un grand millésime. L’humidité dans l’air transporte mal le son des explosions et la lumière vive des éclats. Mais après deux ans, le plaisir était unanime. Et l’unanimité, au Québec comme ailleurs, ça se fête!

