Le CISSS des Laurentides ( Centre intégré de santé et de services sociaux ) vient d’annoncer qu’il croit pouvoir « améliorer l’accès à la chirurgie de la hanche et du genou grâce à une nouvelle procédure qui permet aux personnes opérées d’éviter l’hospitalisation et de faire leur convalescence à la maison. » Cela grâce à une nouvelle « trajectoire de soins. » Bref, l’organisme compte réduire les listes d’attente et espère réduire les coûts, en hospitalisant les gens moins longtemps.
Le CISSS soutient non seulement que le suivi et le rétablissement des patients n’en souffriront pas, mais qu’ils seront améliorés. Selon le plan dévoilé, une infirmière désignée va accompagner les personnes opérées afin d’offrir « un enseignement complet pour la préparation à la chirurgie et son rétablissement. » Le CISSS ne précise cependant pas la nature de cet accompagnement, ni par exemple la disponibilité des infirmières désignées offerte aux patients une fois qu’ils seront rendus à la maison.
Par voie de communiqué le PDG adjoint du CISSS Sylvain Pomerleau conclut que la nouvelle trajectoire va rassurer les usagers et que l’expérience des patients, de la préparation, à la chirurgie, et jusqu’au rétablissement, sera améliorée. Il évoque aussi la « naissance de belles collaborations » entre les professionnels pour le bien-être des patients.
Il est permis de croire que les contraintes de la COVID ont permis au réseau de tirer des leçons. Le CISSS précise que c’est la pandémie qui a « propulsé » cette nouvelle trajectoire, qu’on utilisera dans trois hôpitaux, soit l’Hôpital de Saint-Jérôme, l’Hôpital de Saint-Eustache et l’Hôpital de Mont-Laurier.
Cette nouvelle « trajectoire » de soins, dans le jargon du CISSS, est souvent désignée par l’acronyme anglais ERAS dans le milieu médical, un terme utilisé aussi par le CISSS. Il ne semble pas exister d’acronyme français pour l’instant, quoique le CISSS traduit par récupération optimisée après chirurgie.