Les maires de Prévost, Sainte-Sophie, Saint-Hippolyte, Sainte-Anne-des-Lacs, Saint-Sauveur et Piedmont ont annoncé ensemble qu’ils se regroupent pour « peser plus lourd » dans leurs demandes auprès des gouvernements. Le nouveau groupe, qui se nommera le Conseil des maires du comté de Prévost (CMCP), a été créé le 29 juin.
Le groupe estime que le point de vue des collectivités locales n’est pas toujours pris en compte par les différentes machines gouvernementales. Et que les maires auront désormais des moyens plus forts pour être entendus. Le CMCP se veut une structure légère, qui permettra de porter les demandes des citoyens des villes et municipalités à un autre niveau. « Le meilleur moyen d’être entendu est de participer à la discussion et c’est ce que le conseil des maires du comté de Prévost compte faire », affirment les maires dans l’annonce de sa création.
Le CMCP comprend Catherine Hamé, mairesse de Sainte-Anne-des-Lacs, Paul Germain, Maire de Prévost, Jacques Gariépy, maire de Saint-Sauveur, Yves Dagenais, maire de Saint- Hippolyte, Guy Lamothe, maire de Sainte-Sophie et Martin Nadon, maire de Piedmont.
« S’assurer que les demandes soient prises au sérieux »
La création de ce groupe survient dans un contexte où les villes et les régions revendiquent de plus en plus un mot à dire dans les décisions de Québec et elle arrive tout juste à temps pour la prochaine élection québécoise. Le réseau de la santé dans les Laurentides est lamentablement sous-financé et les projets de rattrapage piétinent. Le réseau routier de la région est décrié par les citoyens et dénoncé unanimement par tous les élus municipaux, justement ceux dont le gouvernement du Québec aime bien dire qu’ils sont les plus près de la population.
Cette dynamique risque d’être différente de celle de Saint-Jérôme, où le comté correspond à une seule ville. C’est dire que là où l’actuel député de Saint-Jérôme Youri Chassin doit composer avec un seul interlocuteur, la députée de Prévost Marguerite Blais se retrouve en face de six élus qui ont toute la légitimité pour lui présenter les enjeux de ses électeurs.
Le but ultime de cette nouvelle structure sera de devenir une voix forte pour aider les maires et mairesses à mieux représenter les intérêts de leurs citoyens et ainsi s’assurer que les demandes soient prises au sérieux par les instances supérieures. En plus d’être un bon forum pour partager des problématiques et trouver des solutions, le CMCP permettra, selon la volonté de ses fondateurs, d’unir la voix de plusieurs élus pour avoir plus de poids lors de requêtes aux gouvernements. « La demande d’une ville deviendra alors la demande de plusieurs villes », affirme le groupe par voie de communiqué.
