Un enfant de moins d’un an est mort le mercredi 17 août à Saint-Jérôme.
Son père a reconduit ses deux autres enfants à un camp de jour.
Il a pris un chemin différent ce jour-là, a-t-il raconté à Paul Arcand.
Il est retourné chez lui pour travailler.
L’après-midi, il est allé chercher son plus jeune à la garderie.
On lui a dit qu’il n’était pas là. Il est retourné à sa voiture, stationnée devant.
On a appelé les secours.
[…]
Ce que l’on a vu
Vers 18h ce mercredi-là, une voiture de police de Saint-Jérôme et un cordon jaune fermaient le trottoir de la rue des Prés, près de la rue Ouimet, là où se trouve l’école primaire Notre-Dame.
On a remarqué une voiture blanche, dont la portière arrière du côté passager était ouverte.
L’accès au Centre de la petite enfance Notre-Dame était contrôlé par les policiers.
Le lendemain, plusieurs véhicules identifiés aux chaînes de télé et des journalistes étaient devant le Centre de la petite enfance Notre-Dame, à la recherche de témoignages pour expliquer ce qui s’était passé.
Les informations données par la Sûreté du Québec, à qui l’enquête avait été confiée parce qu’elle concernait la mort d’un jeune enfant, indiquaient qu’un bébé a été trouvé inanimé dans une voiture sur la rue des Prés, mercredi après-midi.
«On rencontre et on a rencontré plusieurs témoins et des personnes qui sont de l’entourage de la victime. Une autopsie pourrait permettre d’en savoir plus sur les causes du décès», disait le lendemain Audrey-Anne Bilodeau, porte-parole de la Sûreté du Québec.
Recommandation et abandon des accusations, il y a 12 ans
On établit qu’à la température qu’il faisait ce jour-là, le jeune enfant n’a pas pu survivre plus d’une heure.
Un ancien coroner, Michel Ferland, a réitéré ses recommandations vieilles de 12 ans, qui demandaient à Transports Canada de développer un dispositif d’alarme pour avertir quand le conducteur quitte sa voiture et qu’un enfant est encore dans le siège de l’auto.
Une situation similaire, en 2003, s’était terminée par l’abandon des accusations contre le père qui avait oublié son enfant de deux ans dans son auto, à Verdun.
À lire, en anglais: Fatal Distraction, un reportage du Washington Post à propos d’un père qui a oublié son enfant dans l’auto, paru en 2009.
Fatal distraction – This is the definitive story on the tragedy of hot car deaths https://t.co/nyfa85yOMG via @e_tolley
— André Picard (@picardonhealth) August 19, 2016
Le lundi suivant, des dizaines de peluches étaient déposées devant le Centre de la petite enfance Notre-Dame.