L’école Polyvalente de Saint-Jérôme s’est retrouvée en état d’alerte le vendredi 3 novembre à la suite d’un incident relativement mineur qui a malgré tout semé beaucoup d’inquiétude et provoqué un déploiement policier important.

« À 11h42, nous avons reçu un appel signalant que quelqu’un aurait vu un jeune avec une arme à feu à l’intérieur de l’école, » a confirmé le lieutenant Simon Courtemanche, responsable de la division des communications de la police de Saint-Jérôme. Il a précisé qu’il n’y avait pas d’indication dans cette alerte d’une menace ou d’une arme pointée sur qui que ce soit.

Bien que la situation a été prise très au sérieux, il n’y a pas eu non plus de code noir déclenché à la Polyvalente. La nature exacte d’un code noir varie selin les établissements, mais signifie habituellement la présence d’une menace telle qu’un tireur actif ou encore d’une alerte à la bombe. « Il n’y avait pas d’informations laissant qu’on avait affaire à un tireur actif dans le cas de vendredi, » a souligné le lieutenant Courtemanche..

Les policiers qui sont intervenus ont d’abord identifié le jeune en question pour ensuite localiser l’arme. Dès le début de l’intervention, la police avait déjà des indices, via des caméras de surveillance, qui laissaient croire qu’il s’agissait très probablement d’une arme à plomb. Le jeune, qui est d’âge mineur, a été appréhendé et était toujours détenu à 16h00 vendredi dans les cellules du poste de police de Saint-Jérôme en attente d’être rencontré par des enquëteurs. Une arme a plomb a été saisie.

Il s’est véhiculé des rumeurs de coups de feu, notamment sur les réseaux sociaux. La police n’a présentement aucune raison de croire que c’est le cas, même si la police a invité tout témoin potentiel à communiquer avec elle. « On n’a aucun témoignage à l’effet qu’un coup de feu ou même un plomb a été tiré, encore moins dirigé vers quelqu’un » confirme le lieutenant Courtemanche.

Une intervention très visible

L’école Polyvalente est un vaste bâtiment avec de nombreuses entrées et sorties. L’intervention policière s’est déclenchée alors que, selon les horaires, la pause du midi débutait ou se terminait. Des l’arrivée des policiers sur les lieux, les étudiants et membres du personnel présents dans l’école ont été confinés à leurs locaux et ceux qui étaient à l’extérieur se sont vus interdire d’entrer. Les policiers et le personnel de surveillants de l’école ont vu à l’application de cette consigne.

Les environs de l’école ont rapidement été envahis d’élèves confinés à l’extérieur, de parents inquiets et de curieux de toutes sortes. Mais dès 15 heures, il ne restait plus sur les lieux que deux véhicules de police, essentiellement « pour assurer une présence rassurante » a dit le lieutenant Courtemanche. Autour de l’école, les jeunes attendaient le transport scolaire, qui s’est fait selon l’horaire habituel, alors que d’autres rentraient à la maison en compagnie de parents ou d’amis venus les cueillir. Puisque l’alerte s’est terminée sans incident violent, la plupart des jeunes élèves parlaient surtout des inconvénients subis et de la perturbation de leur routine: un jeune que nous avons croisé, en compagnie de sa mère visiblement rassurée, a dit « c’était long m’man, attendre dans la classe. »

Une troisième fois en cinq ans

L’incident de vendredi marque la troisième fois qu’une école de Saint-Jérôme vit des moments d’inquiétude depuis 5 ans. Le 10 mai 2018, un Code noir déclenché accidentellement avait engendré l’encerclement complet de l’école Horizon-Soleil par la police de Saint-Jérôme.

L’autre événement, survenu un peu plus tôt cette année, a vu un code noir déclenché pour les écoles Mariboisé et La Fourmilière le 10 mai, le jour-même du 5e l’anniversaire de l’alerte de Horizon-Soleil. Cette fois, l’alerte découlait d’un signalement d’invididus armés à proximité de l’école Mariboisé. Dans ce cas, l’alerte avait été déclenchée vers 8h30 et tout était rentré dans l’ordre à 10h45. Encore une fois, l’alerte a provoqué un important déploiement policier, mais sans conséquences dramatiques.